On se plaint beaucoup que nos jeunes n'aient pas "l'esprit citoyen". On m'a appris, il y a longtemps, que l'exemple venait "d'en haut". Alors, que peuvent bien penser nos jeunes aujourd'hui quand les candidats à la députation européenne ont pris l'engagement de siéger mais que l'un d'entre eux, élu à l'insu de son plein gré (3ème position sur la liste, donc éligible) fait valoir aujourd'hui que sa place est plus importante au gouvernement en tant que ministre et qu'il n'ira donc pas à Strasbourg ? Quand, aussi, une jeune secrétaire d'Etat fait valoir qu'elle ne souhaite pas un mandat européen pour d'obscures raisons ? Quand encore telle autre personnalité montre un intérêt tout relatif pour les institutions européennes ? Quand enfin ce dernier laisse sa place au deuxième sur la liste pour des motifs de lui seul connus ? Que peuvent penser alors, nos jeunes, mais aussi les moins jeunes, d'une telle attitude ? La réponse est simple : ABSTENTION ! Mais il y a d'autres domaines qui interpellent "les jeunes" quant au légitime respect que l'on doit aux règles de droit et aux commentaires des décisions prises par de Hautes autorités. Par exemple, que penser quand un élu, ministre, commente publiquement une décision du Conseil Constitutionnel qui n'a pas répondu à ses attentes ? Que penser encore quand un ministre de la République publie des arrêtés alors que l'avis du Conseil d'Etat n'a pas été donné ? Que penser enfin quand la France fait route solitaire alors que l'OMS fait part de sa grande inquiétude quant à l'évolution probable de la pandémie grippale ? (Entendra-t-on, je ne le souhaite pas, des hauts responsables nous rejouer la comédie du "responsable mais pas coupable !"). Quant à moi, je m'accroche désespérément aux valeurs que mes Maîtres enseignaient à l'école : engagement, parole donnée, respect et courage. DERNIERE MINUTE : Que peuvent bien penser les "jeunes" quand un sportif va gagner UN SMIC A L'HEURE ?