Un ancien ministre propose, dans une tribune publiée jeudi dans "Le Monde", de créer une seconde journée de solidarité en faveur des personnes âgées. C'est bien puisque la première créée par l'ancien Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin semble ne pas avoir atteint ses objectifs financiers. Cet ancien ministre nous dit aussi que, compte tenu de l'augmentation des coûts des maisons de retraite, bien peu de gens pourront y prétendre le moment venu. Là où le bât blesse, c'est que cet ancien ministre, resté sans doute sur une idéologie périmée, propose que cette journée ne soit financée que par "ceux qui vivent au pays des 35 heures" ! Ainsi donc, il y aurait les fainéants et les autres ! "Les 35 heures", outre leurs salaires de misère, auront en plus le droit de crever dans des mouroirs. Non, monsieur le Ministre, il faut descendre un peu de l'énarchie et se frotter à la vraie vie, à celle qui fait que des employés à 35 heures, se lèvent eux-aussi tôt le matin, s'offrent des heures insupportables de transports aller-retour, sans aucune garantie d'avoir un emploi pérenne et le tout pour un smic horaire de 7,47 euros bruts ! La solidarité nationale s'exerce auprès de tous les citoyens, y compris auprès des traders qui vont nous coûter un milliard d'euros de primes, y compris auprès de ceux qui gagnent des sommes folles en faisant travailler les autres qu'ils n'hésitent pas à jeter quand les profits ne suivent plus. Je vous renvoie à la définition du mot "citoyenneté" que les cours de droit ont dû vous apprendre quand vous prépariez le concours de l'ENA.