Combien de banquiers et de petits faiseurs d'argent qui répondent au doux nom de "traders" peuvent-ils comprendre ce que le Président de la République essaye vainement de leur faire accepter depuis des mois ? Ils ne parlent pas latin ! Sauf à ce qu'ils lisent Astérix, ce dont je ne suis pas certain...ils sont trop occupés pour cela, ne conviendrait-il pas mieux de leur dire clairement : "On est récompensé quand on réussit et on est sanctionné quand on perd !", Au moment où, dans la fonction publique, si décriée par ailleurs, on dit aux fonctionnaires (cette engeance, comme le prétendent ces mêmes caricatures de libéraux) qu'ils seront évalués, et c'est normal, en fonction de leurs performances, on laisse filer que, quel que soit le résultat obtenu par ces mêmes traders, de toute façon, ils toucheront au moins un tiers de ces fameux bonus. Et quand on connaît la hauteur de ces rémunérations déguisées, il y a de quoi être en colère. "Quid bene amat, bene castigat" disait une ancienne maxime. C'est encore du latin. Nos banquiers devraient cette fois-ci le comprendre ! Qui aine bien, châtie bien, donc, en bonne logique, tu nous fais gagner de l'argent, on te récompense, tu nous en fais perdre, tu payes. Cela existe déjà...et s'applique aux contrats d'assurance des automobiles. Peut-on imager une société d'assurance qui, quels que soient les résultats obtenus par les conducteurs, garantiraient automatiquement 33% de bonus ? Allez, monsieur le Président, encore un petit effort et mettez dans ce combat éthique autant de forces que dans celui que vous menez au nom de la sécurité. Je suis certain que les banquiers comprendraient vite où se trouve leur intérêt. Suggestion : que les traders et leurs employeurs soient responsables sur leurs biens propres. Chiche ?