Et alors ? "Le Parisien" du 28 août 2009 nous livre ce taux et nous offre un commentaire d'un des responsables syndicaux des enseignants qui ajoute " (qu'il s'agit là) d'une conséquence des réductions de postes". C'est faire un peu court et c'est oublier un peu vite qu'il y a quelques années l'Etat avait dû se plier aux exigences d'un certain nombre pour "sauver des postes" et que c'est à ce moment là qu'on avait multiplié les affectations d'enseignants en maternelle. Mais, foin de ce débat dépassé, la question est ailleurs ? Un enfant de moins de 3 ans a-t-il vraiment sa place dans une collectivité scolaire alors qu'il vient à peine d'acquérir la propreté et qu'il est encore dans la toute petite enfance ? Est-il nécessaire de demander à des professeurs des écoles (BAC + 3 et bientôt mastérisés) de faire un travail d'éducation alors que la compétence des personnels des crèches est largement démontrée pour ces activités ? Je ne dis pas que les professeurs des écoles des classes de l'enseignement pré-élementaire sont incapables de faire cela, mais je pense qu'il s'agit là d'une gabegie financière voire d'une aggravation des conditions d'enseignement et d'éducation de l'enseignement élémentaire dans un contexte budgétaire contraint. Mais, plus grave, beaucoup s'interrogent aujourd'hui sur l'efficacité de la scolarisation des enfants de moins de 3 ans voire sur les risques que cela pourrait engendrer sur le développement cognitif de ces mêmes enfants. Développons plutôt les crèches, les haltes garderies où les enfants se sentent tellement mieux...le temps de l'école viendra plus tard. A faire que l'école prenne en charge tous les problèmes de la société y compris celui de "faire garder" des enfants qui doivent faire la sieste l'après-midi par des personnels hautement qualifiés en matière d'instruction et d'éducation m'apparaît comme la condamnation de celles et de ceux qui, dans les crèches, remplissent fort bien cette mission. A trop vouloir en faire, l'école y perdra son âme. A quand la scolarisation "in utero" ?