Ce titre tiré de "la folie des grandeurs" va assez bien aux dernières annonces faites par Bercy et par différents ministres. Le ministre du travail et de l'emploi (lui qui avait l'habitude, dans son ancien job, de fermer des postes au nom de la rentabilité) ne s'est-il pas laissé aller à dire publiquement qu'une augmentation de 4 euros du forfait hospitalier n'était pas grand chose. Le problème est que, pour de nombreuses personnes qui atteignent à peine le SMIC, et qui ne peuvent donc prétendre à la CMU, dix jours d'hospitalisation cela fait 40 euros de plus à ajouter aux 160 déjà prévus. Ce n'est sans doute qu'une petite somme ! Sauf que, après avoir payé le loyer,l'eau, le gaz (qui vient d'augmenter), l'électricité, les 50 centimes d'euros par boîte de médicament, les deux euros restant à charge sur les consultations..., il faudra bien réfléchir avant d'aller à l'hôpital. Il est vrai que l'hôpital public étant le lieu où on meurt le plus, ne pas y aller est une garantie de survie ! Moins il y aura de malades, moins cela coûtera et on pourra même fermer des postes hospitaliers, des lits, des emplois... De toute façon, ceux qui en ont encore les moyens s'adressent depuis bien longtemps au secteur privé hospitalier.