"Le télégramme.com" nous apprend que "Bercy veut traquer les arrêts de travail abusifs." Une fois de plus, les agents de la fonction publique sont la cible du gouvernement. Certes, il y a des médecins qui abusent et des malades qui les utilisent. Certes, il y a des arrêts de travail injustifiés. Mais tout de même, c'est un peu fort de publier des chiffres qui ne tiennent pas compte de la réalité. Cette réalité est aussi la volonté politique de réduire le nombre de fonctionnaires puisque ces derniers coûtent trop cher pour une efficience discutée, contestée et jetée en pâture au grand public. Le discours est connu : les fonctionnaires travaillent peu, trop lentement et usent et abusent d'un système protecteur où les avantages acquis priment sur l'intérêt général. Il faut aller expliquer cela aux infirmières, aux enseignants des banlieues, aux agents des catégories B et C qui, vous en conviendrez, n'ont quand même pas le meilleur partage. Alors que l'Etat se dit vouloir entrer dans une démarche d'évaluation de ses agents, voilà une bien curieuse manière de faire. Encore un petit effort et, pour le coup, il faudra ajouter "la déprime" aux maladies abusives supposées des agents de la fonction publique ; d'ailleurs, le suicide de ces derniers se porte assez bien ces derniers temps