C'est ce qu'annonçait le Président de la République au début de la crise et au moment où la France s'apprêtait à combler les gouffres financiers provoqués par nos banquiers peu scrupuleux. Pourtant, le projet de budget 2010 prévoit un peu moins d'un milliard d'euros à la charge des ménages. Entre les assurances vie qui seront taxées, la hausse du forfait hospitalier, la hausse de la redevance TV, le déremboursement de certains médicaments, la CSG sur les plus-values mobilières, la fiscalisation des indemnités de départ volontaire à la retraite et, cerise sur le gâteau, la fiscalisation des indemnités journalières versées en cas d'accident du travail, cela commence à faire pas mal d'euros ! Mais ce n'est pas tout ! La taxe carbone (oui, oui, elle sera reversée...), l'augmentation colossale des impôts fonciers et des taxes d'habitation, augmentation à laquelle il convient d'ajouter celle des transports en commun, celle de l'électricité, si la fiscalité directe n'augmente pas, ce qui est autour a une fâcheuse tendance à gonfler. Bien sûr, pour l'Etat, il est facile de dire qu'il n'y est pour rien, puisque ce sont les autres qui vont faire croître ces dépenses. En soutenant les entreprises, le gouvernement affirme qu'il soutien les "ménages" puisque les unes et les autres sont indissociables, Si les entreprises fonctionnent, il y a de l'emploi et si il y a de l'emploi, il y a de la consommation ! Un peu simpliste dans notre monde actuel avec un SMIC qui ne bouge pas alors que les rentes des actionnaires ne cessent de progresser. Un jour ou l'autre les "fameux bas de laine" dont se gaussent tous les ministres finiront par se vider complètement et il ne restera que deux solutions : augmenter très fortement les salaires ou se révolter contre l'injustice et le mépris affiché par certains. Si on ajoute encore que dans un avenir qui se rapproche dangereusement il faudra bien rembourser la dette, soit 26460 euros par habitant, je ne saurais trop conseiller à notre caste politico-financière de prendre le large assez vite. Quand le peuple a faim et que les gouvernants et les puissants roulent en C6 luxueuses et prennent des vacances ostentatoires, l'orage se rapproche et le tonnerre gronde.