Fallait-il ou ne fallait-il pas renvoyer "les (3)" afghans chez eux ? La question ne se pose même pas...enfin, pour ceux qui ont connu des périodes noires et ceux qui ont retenu de l'histoire que l'honneur ne tisse pas en satisfaisant les mauvais démons enfouis au fond de chacun de nous. Renvoyer des gens chez eux, dans un pays en guerre et, en plus, mentir sur les conditions de renvoi et d'accueil de ces pauvres gens, n'honore pas celui qui en a décidé. Prendre comme argument central justifiant cette politique d'expulsion sans discernement, "qu'un pays qui aurait une couverture sociale peu généreuse pourrait se permettre d'accueillir des étrangers en situation irrégulière" relève soit de l'ignorance coupable de la situation internationale, soit d'arrières pensées qu'il conviendrait d'éclaircir. On est en plein dans le concept odieux de l'immigration choisie : on a besoin de vous, on vous garde ; vous êtes de trop, on vous jette et peu importe ce qui peut vous arriver. Oh, je sais ! Des voix, enfin, une, se sont élevées pour dire combien elles étaient choquées qu'on s'intéresse à "ces refoulés" alors que nos soldats se battent pour la liberté de ces derniers. Quel raisonnement odieux dénotant d'un cynisme et d'un mépris à toute épreuve. C'est flatter ce qu'il y a de plus moche en nous, c'est aussi nous prendre pour des imbéciles en nous faisant avaler à quelques mois des élections régionales que la France serait en danger d'envahissement et que ses armées montent au front pour des gens qui n'en valent pas la peine et n'ont même pas le courage de se défendre eux mêmes. A quand une exposition sur les "dangers de l'immigration" ?