"Le Parisien.fr" nous apprend ce matin que "l'UE (serait) pour des charters européens". Cette proposition émanerait de la France et de l'Italie. Certes, ces deux pays sont confrontés à une poussée importante d'immigration mais cela justifie-t-il la politique du pire en renvoyant chez eux de pauvres gens arrivés dans des conditions désastreuses. La réponse est non...du moins, pas ce type de réponse. Elle est d'autant moins légitime lorsqu'il s'agit de pays en guerre malgré toutes les dénégations opportunistes et politiciennes du ministre de l'immigration. Quant à se féliciter de cette initiative que "personne n'aurait pu imaginer, il y a quelques années, que des gouvernements de gauche, de droite, du sud et du nord se mettent d'accord sur le principe que quelqu'un qui n'a pas respecté les règles, doit être ramené chez lui par avion, par train ou par tout autre moyen de façon digne" relève d'un cynisme qui n'a d'égal que celui de certains pays pendant la dernière guerre lorsqu'ils fermaient leurs frontières au nom de la neutralité. Je ne veux pas faire ici d'amalgame fâcheux mais, tout de même, s'appuyer sur un pays comme la Libye pour prendre des mesures sur la "gestion des migrations" est pour le moins scandaleux quand on connait le haut degré de démocratie existant dans ce pays. Quant aux fameux "accords de réadmission", on sait de quoi il s'agit et il n'y a pas lieu de s'en vanter ! L'Europe, si elle n'y prend garde, va devenir un espace fermé et ce n'est pas en "trouvant le point d'équilibre entre la part sécuritaire et la part d'humanité" que cette Europe se grandira : elle deviendra un espace clos, condamné à disparaître en refusant la diversité. Lire l'article