On ne peut pas faire feu de tout bois et en toutes circonstances. Je n'ai pas d'affinités particulières avec ce gouvernement, mais la mise en cause de la ministre de la santé quant à l'application du principe de précaution relatif au risque de pandémie grippale est scandaleuse. Les gouvernements s'entourent d'experts, tous plus savants les uns que les autres, et lui appartient de faire des choix en matière de santé publique. Que n'aurait-on dit si l'épidémie avait flambé et que la population ait connu une pénurie de vaccins et de masques. Que n'aurait-on pas entendu si il y avait eu un seul décès faute de vaccins ! Pour l'opposition, ce n'est pas ainsi qu'on gagne des élections mais c'est bien comme cela qu'on perd des électeurs lassés d'entendre tout et son contraire. Certes, la campagne de vaccination a été l'une des plus mauvaises faites depuis bien des années. Sans doute, la suspicion née du discours de l'OMS relayée par des "mandarins" de la science n'a rien arrangé. De grands noms se sont commis, soit pour soutenir, soit pour contester l'utilité de la campagne : le français moyen a eu le sentiment qu'on lui cachait quelque chose. Certes, le refus de l'Etat de confier aux médecins généralistes, sous des motifs peu crédibles (on verra combien a coûté l'installation et la gabegie des centres de vaccination) la responsabilité de procéder à un acte qu'ils pratiquent tous les jours dans leurs cabinets, n'a rien favorisé. Il faut aujourd'hui assumer cette dépense. Sauf à ce qu'on prouve qu'il y a eu collusion entre des grands laboratoires et des décideurs, je suis de ceux qui pensent quand même que la sécurité sanitaire des français ne doit pas se heurter à des problèmes de coûts. Lire l'article du parisien