ULYSSE IMGP1017.JPG Non je n’attendrai plus, le soir après minuit, Le coup discret frappé à la porte d’entrée; Je ne te verrai plus, tortillant et pressé, Traverser la maison en courant et sans bruit.

Depuis longtemps déjà, ton poil avait blanchi Et l’on sentait chez toi venir tout doucement Une lente fatigue, un regret de la vie, Attendant cependant la mort tranquillement.

Ton amie était là, pour ce dernier instant. Elle m’a dit ton regard quand tu t’es endormi Et je sais aujourd’hui, pour le reste des temps, Que tu coures et tu joues dans la grande prairie

Où les loups, tes ancêtres, qui dansent pour leur Dieu, T’accueillirent avec joie. Tu oublias ton âge. Alors, avec les autres, poussant un cri joyeux, Tu repartis enfin dans la horde sauvage.