Certes, l'émotion est toujours forte quand un établissement scolaire fait l'objet d'intrusions de voyous, elle est à son maximum quand il y a un blessé ou, pire, un mort. Mais tout réduire à une demande de surveillants supplémentaires n'a pas de sens. Qui accepterait que son fils ou sa fille soit nommé surveillant dans un établissement pour être posté à la porte ou dans les couloirs afin de s'opposer à des individus déterminés à faire du mal ? La question de la sécurité ne peut pas incomber uniquement à l'éducation nationale et encore moins aux chefs des établissements. La sécurité est l'affaire de l'Etat et de la police. Mais c'est aussi celle des familles de ces mêmes intrus qui ont une tâche éducative à mener. Et ce n'est pas en laissant les élèves dehors au nom de revendications, aussi justes seraient-elles, que le problème trouvera une solution. Le droit de retrait comme s'en gargarisent actuellement les médias est strictement encadré et, en l'affaire, ne s'applique pas ou plus. Sans doute, cet établissement est très difficile à contrôler. Clôtures, sas d'accès et caméras apporteront certainement des améliorations à la situation actuelle mais c'est d'abord par l'éducation des plus jeunes que que la solution viendra. Le risque zéro n'existe pas, on peut tendre vers, si les jeunes de ces établissements comprennent que le vivre ensemble passe par le dialogue et non par l'affrontement. Ce serait là un beau thème de débat national : "Que signifie pour vous le vivre ensemble ?"

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