Il y avait déjà certains prélats de l'Eglise que l'on nommait in partibus, c'est à dire sans diocèse. Il y a maintenant des inspecteur sans circonscriptions ou sans missions dans l'éducation nationale. La Cour des comptes a révélé ce "secret de polichinelle" qui dure depuis des siècles et qui permet à l'Etat de récompenser des personnes pour service rendu sans leur donner une responsabilité quelconque tout en leur attribuant une rémunération plus qu'intéressante. Que faut-il faire pour être inspecteur de l'académie de Paris ? REPONSE : RIEN ! Quels titres universitaires faut-il détenir ? REPONSE : AUCUN ! Cette survivance du fait du Prince masque en réalité ce que l'ancien régime appelait une rente versée à ceux des courtisans qui avaient bien servi le monarque. Sans doute, d'après le rapport de la Cour,ne sont-t-ils pas si nombreux que cela. Mais tout de même, ces fonctionnaires sont payés par l'Etat et bénéficient, à ce titre, de toutes les primes et indemnités liées aux fonctions inspectorales. Et quand la Cour suggère de les intégrer dans le corps des inspecteurs d'académie, inspecteurs pédagogiques régionaux des disciplines, c'est faire insulte à ces derniers qui sont tous agrégés de l'université. Ou alors, et je connais bien le système de l'intérieur, on les intègrera dans le corps des inspecteurs d'académie, inspecteurs pédagogiques régionaux "établissements et vie scolaire"où il n'est point besoin d'être agrégé et dont l'une des missions consiste à inspecter les établissements scolaires du second degré et notamment leur fonctionnement et les chefs d'établissement. C'est la négation même de la compétence et de l'équité républicaine.

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