Décidément, rien ne marche dans les régions si on écoute les chantres du parti majoritaire. C'est un peu court et c'est faire fi de ce que l'Etat doit aux régions en matière de transferts des charges. C'est tout de même un peu facile alors que la construction, l'entretien et le fonctionnement des lycées, le déclassement des routes nationales, le désengagement de l'Etat dans le STIF, le RSA, ... sont autant de charges où l'Etat ne respecte pas ses engagements. La réforme des collectivités va coûter très cher aux contribuables, départements et régions n'ayant plus d'autres choix que d'augmenter la part de la fiscalité. C'est un peu facile de parler de la gabegie financière des régions alors que l'Etat ne cesse de charger la barque de ces dernières. Faire de la politique avec l'argent des autres n'est pas une bonne manière ni même très honnête. Je voudrais rappeler ici qu'entre le 1er janvier 1986 et le 1er janvier 1996, la région Ile-de-France, par exemple, a construit autant de lycées que l'Etat en avait mis en oeuvre entre 1945 et 1985 sur tout le territoire national. Quand la tête de liste de l'UMP laisse entendre qu'elle va équiper tous les établissements scolaires de vidéo-surveillance, c'est faire peu de cas de la réalité des terrains et, surtout, c'est ignorer (volontairement ?) que derrière les caméras il faut des hommes. Le discours politique reste le même des deux côtés : venez chez moi, il y a du feu ! C'est désespérant. Vers qui faut-il se tourner ?