Le discours ambiant consiste à dire que, si les régions restent à gauche, les impôts locaux vont augmenter. C'est peut être vrai parce que l'Etat doit des sommes colossales aux régions qu'il n'a jamais versées, sommes auxquelles s'ajoutent les transferts de compétences de plus en plus nombreux. Et les discours tenus par messieurs Fillon et Bertrand sont mensongers, notamment en affirmant que les régions n'ont rien fait depuis le début de la crise. Quand l'UMP affirme que les transports iront mieux, qu'on mettra de la vidéo-surveillance partout, que les lycées seront sécurisés, où vont-ils trouver l'argent si ce n'est dans la poche des contribuables. Il est vrai que c'est une pratique que l'UMP aime bien : le financement de la crise en est le meilleur exemple. Il faudra bien un jour renflouer ce que l'Etat a versé sans aucune contre partie aux banques en faillite. Et là, ce sont bien les impôts sur le revenu qui vont flamber, ce sont bien une fois de plus les petits qui vont payer et, pire, les générations à venir qui hériteront d'une dette abyssale à résorber. Quant à la réforme des collectivités voulue par le Président de la République, il y a là un moyen de changer le vote des citoyens par le mode de scrutin. Mais cela, ni la tête de liste en Ile-de-France, ni personne du pouvoir n'en parle.