Dans "Le Parisien" d'aujourd'hui, on apprend (je cite) que " L'ancien patron le mieux payé de France, aujourd'hui âgé de 70 ans et retiré en Suisse, était poursuivi pour abus de biens sociaux entre 2004 et 2006. Son salaire annuel était passé de 2,9 M EUR en 2003 à 3,3 M EUR en 2004, puis 4,2 M EUR en 2005. Mais ce changement a aussi eu des répercussions en cascade sur l'indemnité de départ (12,8 M EUR) et sur la retraite complémentaire annuelle (2,1 M EUR), calculées à partir du dernier salaire annuel, lequel venait justement de flamber". A l'heure où on conteste aux licenciés économiques le montant de leurs indemnités de départ, où on "pinaille" sur quelques milliers d'euros, cet article met en lumière toute l'indécence de certains à se payer sur le dos de la bête ! Peut-être n'y-a-t-il pas d'irrégularités dans ces salaires et primes faramineux, mais, quand même, du point de vue éthique, on peut s'interroger sur la moralité de tel ou tel à se faire octroyer une retraite complémentaire de 2,1 millions d'euros par an. Sans compter que pour ces gens là, le bouclier fiscal joue à plein et que ce sont les autres contribuables qui vont rembourser à ces nantis via le trésor public. Le Procureur de la République a fait appel. C'est bien et courageux mais, je le crains, sans espoir. A moins que la Suisse ne se souvienne qu'il existe des accords bilatéraux et que, peut être, dans ce cadre, elle pourrait déclarer indésirable sur son territoire quelqu'un qui ne fait pas honneur à la nation. Pardon, je rêvais !

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