Certes, c'est une obligation légale pour une entreprise que de proposer des postes libres et à pourvoir à ses salariés qu'elle a licenciés. Mais n'y a-t-il que ces postes à 137 euros par mois en Tunisie ? Au-delà de l'indélicatesse (il eut été facile d'en proposer quelques uns au moins en France et aux tarifs européens...les cadres sup en auront certainement), même si l'entreprise se défend de toute provocation, on ne peut qu'admirer le calme et la patience des salariés de Continental. Je suis étonné que cela ne se passe pas plus mal ; même si je réprouve toute forme de violence, et cette proposition indécente en est une, j'aurais quand même quelque sympathie pour ceux qui oseraient braver l'injustice et se révolteraient en séquestrant une direction méprisable jusqu'à obtenir réparation. Dans l'article juste à côté, "coup de gueule", on pourrait trouver mille raison de justifier une action violente de la part de ces gens qui viennent d'être jetés et à qui on va sans aucun doute contester le bien fondé d'indemnités décentes de licenciement. On aurait aussi vite fait de légaliser l'esclavage moderne, permettant ainsi de relocaliser en France des entreprises sous influence d'actionnaires qui n'ont rien à faire de la production réelle, en fournissant ce que le paternalisme savait si bien faire : tout sur le lieu de travail, tout au service du patron, tout à disposition sans aucune contre partie avec un salaire permettant juste de manger. La France redeviendra alors compétitive, avec des coûts de production inférieurs à ceux des pays les plus pauvres et règlera, du même coup, son soi-disant problème des retraites, puisque les hommes et les femmes mourront bien plus vite à la tâche.

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