Avec ses nouvelles propositions présentées au conseil des ministres d'hier, le ministre de l'intégration (sic !) veut aller plus loin. Il fut un temps où "il fallait bouter l'anglais hors de France", aujourd'hui, c'est tout ce qui ne répond pas aux critères fameux de 'l'identité nationale" qu'il faut virer. Et pour être bien certain de ne pas être contredit, on retire au juge judiciaire la possibilité d'examiner les cas en priorité en laissant au juge administratif toute latitude pour décider promptement. Ce n'est pas la première fois que le pouvoir (à la mode italienne...) tente de court-circuiter la justice qui applique le droit en toute indépendance : la suppression du juge d'instruction va en ce sens, le désaisissement du juge judiciaire précité également. Quant à la création de "zones d'attente provisoires", elles ont l'avantage de créer là où il n'y en a pas, des zones de non-droit pour tout étranger en situation irrégulière. Autrefois, on appelait cela des camps d'internement qui, à terme, étaient devenus permanents. Il y a sans doute une véritable politique de l'immigration à définir, le France ne peut accueillir tout le monde (même un ancien ministre de gauche avait osé cette saillie : "toute la misère du monde"), mais cela ne peut se faire que dans le respect du droit national (s'il est conforme à la Constitution) et international (il faut que la CEDH dise ce qu'elle en pense) mais surtout, avant tout, dans le respect des droits de l'homme et des différents textes onusiens tel celui relatif à la déclaration de Téhéran ou, plus rapide, celui du Conseil de l'Europe : "La Convention de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales : Droit à la liberté et à la sûreté, article 5, alinéa 3 et 4".

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