Je ne renie rien de mon article précédent (voir ci-dessous "Education") quand je lis le compte rendu fait par le ministre à la Sorbonne. Cinq orientations qui se voudraient nouvelles. Une fois de plus, on reste dans le "bla" et dans les bonnes intentions. Première orientation, le système d'indicateurs "nouveaux" SIVIS ! SIVIS a été mis en place après que les journalistes ont profité de la série d'indicateurs SIGNA (le système était performant, même si certains de ses aspects devaient être améliorés, notamment pour une saisie modifiable en temps réel, ce que le ministère à l'époque, alors que des solutions lui étaient proposées par une académie,avait toujours refusé au nom d'un dogme bien connu : ce qui ne vient pas de la centrale n'est pas bon ) pour élaborer stupidement un palmarès des établissements "violents", palmarès qui n'avait aucun sens, sinon celui de faire du sensationnel, tout simplement parce que le ou les journalistes de l'époque ignoraient tout de ce que signifient des indicateurs statistiques. L'un d'entre eux, ne comprenant rien à l'analyse statistique, avait même réussi à mettre au pilori un établissement dans lequel un seul incident avait été déclaré ! Cela étant dit, SIVIS est un système statistique lui aussi qui ciblait jusqu'à maintenant un échantillon d'établissements. Adapter ce système à l'ensemble des écoles et des établissements de France va prendre un certain temps pour rendre l'outil facile d'utilisation, convivial et adaptable en temps réel. MAIS LA PISTE N'EST PAS NOUVELLE ! Deuxième proposition : former les enseignants, au cours de leurs études et de leurs stages, à la gestion des conflits ! Là encore, on redécouvre l'eau tiède ! Question : ces enseignants seront-ils formés par de vrais professionnels et non par les équipes habituelles qui, avec tout le sérieux dont elles font preuves depuis des années, ne sont pas spécialistes en ces domaines ? Cela a un coût non négligeable ? Cela se fera-t-il pendant les congés scolaires ou lors du temps de classe...Quelle gestion des absences en ce cas ? LA ENCORE, LA PISTE N'EST PAS NOUVELLE ! Troisième proposition : développer les équipes mobiles de sécurité. Outre le coût qu'il faudra y mettre (si on paye des agents au tarif du SMIC, on recrutera sans doute du monde mais avec quelle qualification ?) CETTE PISTE EST DEJA EN PLACE Quatrième piste : une charte des bonnes pratiques et un code de vie scolaire. Si mes souvenirs sont bons, et ils le sont, le code de la vie scolaire est une idée du précédent ministre de l'éducation et a eu le succès que l'on sait. ON RECYCLE LES VIEILLES IDEES. Enfin, dernière piste : établir une nouvelle cartographie des établissements sensibles ! Cela fait des années que les différents ministres en parlent sans jamais la mettre en oeuvre parce que le coût en apparait tout de suite très élevé sauf à prendre dans des établissements ordinaires les moyens nécessaires, ce qui, à terme, mettra les dits établissements en difficulté. DECIDEMENT, ON NE FAIT PAS DANS L'INNOVATION ! Enfin, création d'un comité de pilotage : vous voulez vous débarrasser d'un problème, créez une commission ! On a envie de dire, "tout cela pour ça !" Au fait, quel est le coût d'un tel débat réunissant à la Sorbonne un nombre non négligeable de fonctionnaires et autres personnalités : frais de déplacement, remboursement des frais de bouche, escorte ministérielle.... Lire l'article de l'Express