L'Elysée parle d'un prélèvement "sur une catégorie de population" pour faire face aux déficits abyssaux du budget de l'Etat, déficits liés aux tripatouillages des banques qui viennent, malgré la crise, de se sucrer encore via les bonus et autres primes diverses. Cette catégorie de population s'appelle les retraités pour qui on envisage de supprimer l'abattement de 10% au moment du calcul de l'impôt. Cette solidarité là s'appelle DU VOL d'état quand ce dernier refuse de toucher au nom de la compétitivité des entreprises aux 21 milliards d'avantages dont elles bénéficient. Si à cela, après avoir réduit d'une manière scandaleuse le taux des intérêts de la caisse d'épargne (merci pour les tous petits épargnants à qui l'on dit par ailleurs qu'il faut consommer), fiscalisé les indemnités liées aux accidents du travail (l'accidenté est puni 2 fois !), augmenté les prélèvements sur les assurances vie (ces assurances qui, pour beaucoup d'entre nous, constituent un complément de retraite indispensable et pour lequel on s'est saigné pendant des années), on ajoute la diminution ou la suppression des avantages liés aux emplois des service à la personne, c'est, une fois de plus, les petits et les moyens qui vont payer. C'est UN MENSONGE D'ETAT de dire que les impôts n'augmentent pas. On pourrait encore y ajouter pour faire bonne mesure, l'augmentation scandaleuse du prix du gaz, celle des tarifs des transports en commun, sans oublier la note salée des impôts locaux et fonciers qui, loin de diminuer, et grâce à la réforme des collectivités, vont connaître des taux jamais atteints. Cette république est pourrie, ceux qui nous dirigent nous méprisent. Au fait, comment la retraite des députés et sénateurs est-elle calculée ? Au fait, quel est le salaire réel du Président de la République qui avait eu l'impudence de le multiplier par un coefficient digne de celui des banquiers et autres traders ? Au fait, quel est le coût réel des déplacements des ministres...en avions privés ? Au fait, au fait... Je suis dégoûté par autant de mépris et commence à relire mes classiques pour savoir comment la révolution pourrait s'engager. Ce gouvernement n'a aucun respect pour le monde du travail, pour celui des petits et pour tous ceux qui se crèvent à la tâche tous les jours et à qui on assène quotidiennement qu'augmenter le SMIC s'est mettre en péril l'économie française. La France revient au XIXème siècle, aux temps où les crédits-rentiers et autres paternalistes se gaussaient de l'ouvrier qui lui permettait cependant de se faire dorer à Deauville. Quant le désespoir conduit des gens ordinaires à menacer de faire sauter leur usine, la lanterne n'est pas loin, surtout avec 3 millions de chômeurs et 1 millions de gens sous le seuil de la pauvreté. Lire l'article du figaro Lire l'article du Figaro