De grandes discussions s'ouvrent aujourd'hui sur l'avenir des retraites. Ce matin, sur différentes chaînes de télévision, on a entendu monsieur Chatel et monsieur Lefebvre tenir des discours hallucinants de langue de bois. Pour une fois, un discours de vérité, même si on peut ne pas le partager, aurait été de bon ton. "Tout est sur la table" est ce qui revenait le plus souvent dans ce dialogue de sourd avec les journalistes... Il y a cependant une vérité : il s'agit des retraites de nos enfants ! Déjà qu'avec les restrictions sociales, ces derniers risquent d'avoir leurs vieux parents à charge si, en plus, ils n'ont pas de quoi vivre avec décence, le monde à venir n'est pas très encourageant pour les plus petits. La première question à laquelle il faut répondre, c'est de savoir à combien s'élève pour tout un chacun le montant des futures retraites à percevoir pour vivre normalement sans pour autant être riche. Après, le calcul est à réaliser pour savoir comment on peut y parvenir. Le système de répartition n'est pas si exsangue que cela à condition que tout le monde paye en fonction de ses revenus qu'ils soient issus du travail ou de la rente. Le Président de la République voulait refonder le capitalisme, il a là l'occasion de montrer sa détermination dans un domaine qui touche l'ensemble de la population. Nous ne sommes plus dans un débat "droite-gauche", mais engagés dans une voie où la solidarité nationale doit s'exercer car, si cela ne se faisait pas, le sentiment d'injustice serait tel que tout serait craindre. Peut-on vivre avec 800 euros par mois après avoir travaillé pendant 40 annuités pour un salaire au SMIC, c'est à dire qui ne permet aucune fantaisie et, notamment, celle de mettre un peu d'argent de côté pour ses vieux jours ? Lire l'article de Libération par Laurent Joffrin