Le nouveau secrétaire d'Etat à la fonction publique persiste et signe dans le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Il y a sans doute des redéploiements à faire au sein de la fonction publique d'Etat. Mais ériger en dogme, sans aucun discernement, une règle que la Cour des Comptes elle-même a critiquée vertement relève d'un autisme aggravé. Bien sûr, quand une personnalité de l'Etat doit être hospitalisée, c'est au Val-de-Grâce qu'elle va, hôpital où elle jouira de toutes les attentions et où elle ne pâtira pas du manque cruel d'infirmières ou de soins faute de personnel qualifié. Quand monsieur Georges TRON se déplace, il bénéficie d'un chauffeur fonctionnaire, de policiers fonctionnaires et d'une cour d'attachés et de conseillers assez considérable payés sur le budget de la fonction publique. Mais là, on ne touche à rien. Quand en plus, l'argument donné relève du mensonge, que dire ? Il y aurait trop de créations de postes dans la fonction publique territoriale. C'est évident, puisque l'Etat se décharge de ses prérogatives sur ces mêmes collectivités en leur demandant de faire plus, mieux et avec moins ! Le nouveau statut de la Poste en est un bon exemple. Sur trois guichets prévus dans un bureau de poste de banlieue, un seul est dorénavant ouvert et l'attente qui était encore il y a peu d'un quart d'heure à 20 minutes est passée aujourd'hui à une demi-heure quand ce n'est pas plus. C'est vrai, j'oubliais, "il faut exterminer" ceux qu'un directeur évoque dans son mail, que la «chasse» de ces vendeurs est «ouverte, jusqu’à épuisement (rapide) des espèces qui ne sont pas protégées» d'après "20 minutes.fr". Je serais reconnaissant à monsieur TRON qu'il veuille bien inscrire ses enfants dans un lycée de banlieue avec 1 surveillant pour 200 élèves et des groupes de langue à 28 et 30 élèves en classe de 4ème ou de 3ème ( Je peux lui fournir des adresses s'il le souhaite). Je ne suis pas opposé aux regroupements des doublons dans certains services. Mais, quand il me faut attendre une heure et demi, aux urgences, dans un couloir, dans le bruit et l'énervement bien compréhensible des équipes soignantes, j'ai envie de tout casser. Lire l'article du Nouvel' obs.com