Le ministre de l'éducation nationale envisage, enfin, de lever le tabou de la durée et de la répartition dans le temps des congés scolaires. Faut-il rappeler que les vacances scolaires ont remplacé, peu à peu, la vacance de l'école instaurée par Jules Ferry dans une France rurale à 80% et qui avait donc besoin de "petits bras" pour aider les familles lors des moisson, fenaisons, vendanges... Nous n'en sommes plus là. Certes, le lobby du tourisme va faire le maximum pour que rien ne bouge, les syndicats enseignants probablement aussi, les parents d'élèves se joindront au lamento général...Mais peut-on accepter que depuis 1936, la seule population qui ait vu en France augmenter considérablement son temps de travail soit justement celle des élèves ? Le ministre propose, à juste titre, un zonage des congés d'été. C'est bien, mais ce n'est pas suffisant. Il faut raccourcir impérativement cette rupture des apprentissages qui peut aller, examens obligent, du 15 juin au 1er septembre. Il faudra également s'interroger sur les "bienfaits" de la semaine de 4 jours. Il faudra aussi se poser la question des programmes, notamment en primaire, programmes qui restent dans bien des cas, un héritage de l'époque où la fin de la scolarité obligatoire marquait l'entrée dans le monde du travail. Aujourd'hui, les jeunes ont une espérance de scolarité de 19,5 ans, c'est tout de même un peu différent de l'époque des lois de 1882-1883 où on quittait l'école à 13 ans, certificat d'études en poche pour quelques uns et rien pour les autres. Lire l'article du Figaro