Pauvre Ida Grinspan ! Après la déportation, après les souffrances, elle retrouve la censure faite à ceux qui ont survécu, et à quel prix, aux camps d'extermination nazis. Non, messieurs les élus, vous n'avez aucun droit de censurer ce que fut l'Histoire et celle de madame Grinspan. Vous ne pouvez pas le faire sauf à vous inscrire dans un révisionnisme condamnable que rien ne saurait justifier. Oui, la police française et la gendarmerie, du moins certains de leurs hommes, pas tous, loin s'en faut, ont collaboré pour exterminer les juifs pendant la dernière guerre. Et ce n'est pas en cachant la vérité que vous redonnerez à ces deux institutions leur honneur perdu. Beaucoup avaient choisi de ne pas obéir ( pour une mémoire qui vous fait défaut, 80 parlementaires avaient refusé les pleins pouvoirs au maréchal Pétain), nombre de policiers et de gendarmes ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour épargner ceux que la collaboration envoyait la mort, mais il en en fut d'autres qui ne se posèrent pas les mêmes problèmes. Cela a été ! Le Président de la république Jacques Chirac, lui même, a fait oeuvre de devoir de mémoire en 1995. Ne pouvez-vous faire de même et ne pas être de ceux qui ont ignoré les activités des Papon, Touvier, Barbie et autres tortionnaires qui ont bénéficié pendant des années, au mépris de la douleur des déportés, de la mansuétude de la République. En pratiquant de la sorte, vous imposez à madame Grinspan une souffrance abjecte non exempte d'arrières pensées : celles de tuer la mémoire. J'ai honte pour vous ! Lire l'article du Parisien :