Dans la précipitation, le gouvernement s'apprête à faire n'importe quoi... Faisant fi des avis autorisés de nos constitutionnalistes, la France va au devant d'ennuis sérieux, notamment par la décision que ne manquera pas de prendre la CEDH. «Nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage» serait la proposition de texte relative à l'interdiction du port de la burqa dans les espaces publics. Cela risque d'être assez comique, notamment aux sports d'hiver, où les touristes sont emmitouflés pour lutter contre le froid, et on pourrait citer d'autres exemples. Je suis pour que les femmes ne soient pas soumises à des situations dégradantes. Mais je suis aussi pour le principe de réalité qui exige qu'une loi soit applicable. Que l'on soit obligé de montrer son visage à la demande des autorités compétentes est normal et que l'on ne puisse y opposer des arguties telles celles avancées par les fondamentalistes et autres extrémistes qui utilisent notre démocratie pour dire que tout est permis au nom des libertés individuelles, est tout aussi normal. Enfin, faire voter cette loi dans l'urgence ressemble plus à une stigmatisation qu'un un authentique effort de pédagogie indispensable. Lire l'article du Parisien