Il y a en Espagne un grand danger d'oubli total (révisionnisme ?) de ce qui s'est passé pendant les années noires du franquisme. En effet, le juge GARZON est menacé de suspension parce qu'il a rouvert le dossier des disparus pendant la guerre de 36 et après. Certes, une loi d'amnistie a été votée. Mais cela doit il occulter la mémoire des "disparus" (doux euphémisme pour désigner ceux qu'on a éliminés) alors qu'il est un droit universel : celui de pouvoir enterrer ses morts et...de les retrouver. L'ouverture des fosses communes ne nous apprendra rien que l'on ne sache déjà. Mais, plus de 70 ans après, pour les filles et les fils de ces victimes, il est important de savoir que leurs pères sont quelque part et qu'on puisse identifier les lieux avec précision. Quand un pays refuse de regarder derrière lui et d'assumer son histoire, il est bien prêt de la revivre et de rechuter dans ses erreurs du passé. Au-delà de la personne du juge GARZON, c'est tout l'héritage du passé qu'il faut assumer : qu'il soit glorieux ou non. Lire l'article de l'Express