Depuis des semaines, le ministre du travail martèle urbi et orbi qu'aucune décision n'est prise en matière de retraite et que la concertation n'est pas finie. Jusqu'où cet homme de bien peut-il mentir à ce point. Les grands arbitrages sont faits - il suffit d'écouter le frère Bertrand - et tout est bien décidé. Nos enfants travailleront jusqu'à 63, si ce n'est 65 ans et devront cotiser plus de 43 annuités ce qui a pour conséquence qu'un jeune médecin entrant dans la carrière aux environ de 27 ans devra exercer son art jusqu'à 7O ans au minimum pour prétendre à une retraite indigne de son niveau de responsabilité. Mais ce n'est pas tout ! Comme le dit si bien le frère Bertrand, il devra aussi, sans doute, préparer sa retraite par capitalisation ; il est vrai qu'avec 23 euros par consultation, il aura de quoi mettre de côté une assurance vie qu'on lui taxera aussi en CSG, RDS et sur la capital final produit après des années d'économies. Comme le disait le non moins célèbre Alain Minc, quand est vieux, soit on paye, soit on crève ! Quant aux fonctionnaires, ces privilégiés, ils n'ont qu'à bien se tenir : ils avaient la sécurité de l'emploi (mais c'est faux maintenant) et c'est pourquoi ils ne cotisaient pas au chômage. Ils cotisent aujourd'hui au RDS ainsi qu'au RSA, auxquels s'ajoutent la CSG et le chômage...Je pense à ces jeunes professeurs qui embrassent la carrière plein d'illusion et qui finiront peut être leur vie professionnelle en Seine-Saint-Denis ou dans une autre banlieue riante et plaisante, à ces jeunes policiers caillassés dans les quartiers qu'on appelle sensibles, mais aussi aux pompiers, postiers et autres membres de la fonction publique à qui on dénie toute reconnaissance. Lire l'article du Parisien