Dans des fonctions antérieures, j'ai bénéficié d'un appartement de fonction où j'étais obligé d'habiter. Je payais les taxes locatives et je rajoutais sur ma déclaration de revenus un pourcentage calculé par les services pour avantage en nature. Si je dépassais le quota qui m'étais alloué en eau, gaz et électricité, je devais compléter. D'autre part, une servitude s'ajoutait, et non négligeable : les permanences de service. De quoi se plaignent nos ministres ? Sans doute, il est nécessaire que par nécessité absolue de service nos ministres soient logés et bénéficient de personnels afin d'assurer les fonctions de représentation qui sont les leurs. Mais ces avantages sont personnels et ne peuvent en aucun cas être mis au service de la famille aussi nombreuse soit-elle. Un logement de fonction est lié à la fonction et non à la personne. Que l'Etat prenne en charge les taxes locatives est un pur scandale, que les chauffeurs emmènent les enfants à l'école et le conjoint on ne sait où relève de l'abus de biens sociaux. Mais au-delà, quel mépris pour ceux qui ont tant de mal à se loger ou, plus simplement, à payer un loyer. Si ce que la presse révèle est exact, un logement de fonction ne peut pas servir de résidence secondaire pour la famille. Dans les fonctions que j'occupais, si, après autorisation donnée par mon administration, je renonçais à ce logement de fonction, non seulement je n'avais droit à aucun dédommagement mais encore il m'était formellement interdit d'y loger qui que ce soit. Deux poids, deux mesures ? Non, un glissement fâcheux vers une république monarchique où tout est permis. Espoir banlieue, avez-vous dit ? Lire l'article de Lavieimmo Lire l'article du Point Lire l'article du Nouvel Obs Lire l'article du Parisien