Madame Bettencourt aurait pu quitter le territoire national. Cette phrase justifie à elle seule l'existence du bouclier fiscal. Mais des citoyens qui veulent fuir leur pays parce que l'herbe est plus verte ailleurs, il faut surtout les laisser faire en se "servant" au passage. En gros, vous voulez aller ailleurs : dont acte. Mais le droit de passage est de 50% de ce que vous avez. Plus sérieusement, laisser entendre comme l'ont fait certains membres éminents de la majorité que l'Oreal est une grosse société et qu'il ne faudrait surtout pas la mettre en difficulté relève d'une conception assez curieuse de la démocratie. Que madame Bettencourt dépense son argent avec qui elle veut m'importe peu. Mais qu'il y ait tricherie dont on fait semblant aujourd'hui de s'apercevoir me choque. La suite dira s'il y a eu collusion, protection ou conflit d'intérêt. Il faut se garder de conclusions hâtives qui peuvent aussi détruire l'honneur de certains. Je ne suis pas de ceux qui accusent d'emblée. Au mieux, ce que l'on peut supposer, c'est un grand laxisme de l'administration fiscale qui reste, nous dit-on, seule juge en cette matière. On peut aussi souhaiter que si fraude il y a eu, les sanctions seront à la hauteur non seulement des sommes dissimulées mais aussi de la personnalité internationale du contribuable afin d'avoir valeur d'exemple. Lire l'article du Monde