L'entreprise de destruction en cours contre le ministre du travail (on ne saurait préjuger, dans un état de droit, de la culpabilité ou non d'un individu) n'est que la résultante d'une certaine image du pouvoir donnée par ceux qui l'exercent aujourd'hui. En effet, les vacances sur les yachts de luxe, les déclarations relatives aux "rolex", le Fouquet's, le tout-à-l'égout du cap nègre, le chemin côtier du même endroit, les villas corses, les appartements de fonction en double ou utilisés par d'autres, les véhicules de l'Etat qui font voyager familles et amis, les billets d'avions hors de prix, les cigares à 12000 euros, les chambres d'hôtel luxueuses, les permis de construite litigieux, les frais de bouche exorbitants, les cumuls scandaleux de certains, tout cela conduit en parallèle avec les restrictions drastiques imposées aux français au nom d'une crise dans laquelle ils ne sont pour rien, sont autant de facteurs bien propres à faire de nombreuses victimes collatérales dont le ministre du travail fait peut être l'objet. Attention, la France ne doit pas se retrouver dans la situation des années noires de l'Allemagne pré-fasciste où la haute bourgeoisie sut convaincre le peuple que tout était pourri, y compris les élites, aboutissant dès lors au fascisme. Quelle image avons-nous aujourd'hui de nos élus, de notre gouvernement de notre chef d'Etat ? C'est bien peu reluisant et cela me conduit à craindre le pire. La démocratie a toujours connu des "affaires". Mais à ce point là, il faut remonter loin pour être à ce même niveau. Le Président de la République doit parler. Il doit "nettoyer" son gouvernement de ceux qui l'ont entaché par leurs excès ou leurs manquements à la plus élémentaire probité garante du service public de l'Etat.