Cette forme de spectacle offerte au grand public à des heures de grande écoute n'est pas un effet du hasard. Pendant que le peuple se perd dans ces invitations intolérables au voyeurisme, au sexe débridé, au tout est permis, il ne se préoccupe pas ou peu de ce que sera son monde du lendemain. Les empereurs romains l'avaient bien compris, eux qui offraient "panem et circences" dans des amphithéâtres pleins à craquer d'une foule hurlante et se réjouissant des atrocités qui s'y déroulaient. Ce qui laisse peu d'espoir d'évolution vers une disparition de ces émissions nauséabondes, c'est justement le fameux audimat qui fait appel aux plus basses pensées des hommes en leur laissant croire que tout est possible dans un monde virtuel. Le monde virtuel est rupture, il condamne à terme celui de la réalité et encourage la levée des inhibitions qui protègent les individus fragiles d'un franchissement irréfléchi de leurs limites vitales. Lire l'article de France Soir