"Né le 20 juin 1899 à Béziers, Jean Moulin avait embrassé la carrière préfectorale: chef de cabinet de Pierre Cot, ministre de l'Air du Front populaire en 1936, il était préfet à Chartres à la déclaration de la guerre. Pendant la débâcle de juin 40, il connut l'épreuve de l'entrée des troupes allemandes dans sa ville et fit preuve d'une énergie et d'une dignité exceptionnelles. Mais son passé Front pop' lui valut d'être relevé de ses fonctions par Vichy. Ils s'installa alors dans les Bouches-du-Rhône et entra en contact avec les premiers résistants. Ayant réussi à rejoindre le général de Gaulle en décembre 1941, il lui brossa un tableau d'ensemble de la résistance intérieure. C'est en tant que représentant du chef de la France libre qu'il revint en France, parachuté en Provence dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 1942. Sa mission: "réaliser l'unité d'action de tous les éléments qui résistent à l'ennemi". Excellent organisateur, Jean Moulin créa les services communs de la France combattante intérieure. A Londres, de Gaulle renforça ses pouvoirs et le chargea de constituer et de présider le Conseil national de la Résistance. Mais les polices allemandes étaient en chasse, connaissant le rôle de Jean Moulin, alias Max. Aux imprudences des résistants s'ajoutèrent sans doute les trahisons. Toujours est-il que le 21 juin 1943, à Caluire, la Gestapo de Lyon était au rendez-vous. Enfermé au Fort Montluc, Jean Moulin fut affreusement torturé, transféré au siège parisien de la Gestapo puis envoyé mourant en Allemagne. Il mourut pendant le voyage. Son corps fut ramené à Paris et incinéré au Père-Lachaise, le 9 juillet 1943. Ses cendres ont été transférées au Panthéon en 1965." (Fin de citation) Lire la dépêche AP sur Yahoo actualité