Toujours plus fort, toujours plus outrancier, le Président de la République n'hésite plus à proposer de bafouer la Constitution (cf les déclarations de monsieur Guy Carcassonne) et faire ressortir les vieux démons enfouis en chacun de nous et que des années de pédagogie avaient fini par éradiquer. Les amalgames citoyenneté/origine ethnique, la confusion des genres entre bons et mauvais, tout cela sent un pouvoir en perte de vitesse et qui réveille les vieilles peurs en agitant le chiffon rouge du risque fantasmé lié à l'immigration, aux voleurs de poules, aux parents "thénardier", bref à la peur de l'autre, "de celui qui n'est pas comme tout le monde". A ce petit jeu, certains se laissent prendre : il suffit pour s'en convaincre d'écouter les brèves de comptoir le matin sur le zinc. Et ces gens là, ce sont nos voisins, les mêmes qui assurent ne pas faire de différence entre les couleurs de peaux, les origines étrangères mais qui, comme le dit la chanson de Pierre Perret ne veulent "pas de ça chez nous". Il ne faut pas tomber dans le piège populiste (mais jusqu'où ira-t-il ?) tendu par le président et par sa majorité. Il faut lire à ce sujet l'excellent article de monsieur le député Jacques Urvoas paru dans Libération. Lire l'article de Libération