Le Nouvel'Obs rapporte les propos tenus par monsieur Estrosi sur Europe 1 lundi dernier :""quelqu'un qui a trois ans, quatre ans, s'est organisé, a voulu, a essayé de démontrer par tous les moyens qu'il avait le droit d'accéder à la nationalité française, eh bien nous disons à celui-là: accepter nos lois ou les violer, il faut choisir, tout simplement. Français ou voyou, il faut choisir".(Fin de citation). C'est quand même embêtant qu'un ministre de la République logé (doublement) aux frais de l'Etat ignore le droit à ce point...sauf à vouloir modifier la Constitution, ce qui suppose un congrès pour le moins. Mais il y a pire, pour ce ministre de la république si peu respectueux de ceux qui l'ont incarnée. Ne déclare-t-il pas aussi, dans ce même entretien, que ""Moi je sais que (François) Mitterrand était cynique, (Lionel) Jospin était naïf, (Martine) Aubry est déconnectée et aujourd'hui M. (Michel) Rocard, qui est à la retraite, quelque part, est déconnecté avec cette réalité", a jugé le ministre de l'Industrie".Se prend-il pour le Général de Gaulle (qui doit se retourner dans sa tombe en voyant ce qu'un certain nombre de ministres actuels ont fait de la 5ème république : Le général payait ses notes de frais, ses taxes d'habitation, ses déjeuners privés et ne cumulait pas les emplois ni les retraites) lorsqu'il parlait "d'un quarteron de généraux en retraite"... Au-delà de la méconnaissance la plus élémentaire du droit, monsieur Estrosi ferait bien,pour le moins, d'être courtois et respectueux de ceux qui ont disparu et de ceux qui, il n'y a pas encore si longtemps, servaient l'Etat. Ils étaient ministres comme lui mais, que je sache, ni madame Aubry, ni monsieur Jospin et encore moins monsieur Rocard ne vivaient aux frais de la princesse. Lire l'article du Nouvel'Obs