Allons, une fois de plus, on se trouve en plein dans la surenchère. Chacun veut y aller de son petit couplet xénophobe. Il est vrai, cependant, que le ministre de l'immigration, transfuge du PS...met la pédale douce puisqu'il a bien compris que le Conseil Constitutionnel ne se laissera violenter une fois de plus. La liste des futurs "déchus" ne cesse de s'allonger avec la bénédiction de bien des français dits "de souche" chez qui cette politique odieuse réveille les vieux démons que dénonçait autrefois Maître Henri Noguère. En 1968 (période haïe par le Président de la République qui "voulait en finir avec 68" et qui oublie qu'il est lui-même fils de l'immigration...Je l'encourage d'ailleurs à lire le livre de son père...), un slogan se répandait dans les rues parisiennes : "On est tous des juifs allemands". Et c'est sans doute là le problème de la "vieille France anti-dreyfusarde" qui voit avec délice resurgir le vieux mythe des ennemis de l'intérieur et des buveurs de sang venus de l'étranger. Que la France soit condamnée par les plus hautes instances internationales importe peu au Président de la République et à son ministre de l'Intérieur. Le paradoxe, c'est que lorsque certains se verront déchus, ils deviendront des apatrides qu'on ne pourra renvoyer nulle part puisqu'ils n'auront plus de nationalité ! Alors, en poussant le raisonnement jusqu'au bout, sans doute faudra-t-il créer des espaces de rétention...qui ne diront pas leur nom. Lire l'article du Point