Oui, assez des bidouillages, d'un côté comme de l'autre. Marseille : 22000 manifestants d'un côté et 220000 de l'autre ! De qui se moque-t-on ? Les syndicats exagèrent évidemment mais la police n'est pas en reste. Plus comique, l'huissier qui compte les manifestant avec un petit appareil que les stewards connaissent bien lorsqu'ils décomptent les passagers en cabine...MAIS, le Steward compte environ 200 à 250 personnes et l'huissier plus de 4000 ! Comme il le disait lui-même, il a un pouce bien entraîné ! Quant au ministère de l'intérieur, il n'a pas peur du ridicule en annonçant 997000 manifestants ! Quand on connaît sa méthode comptage, il y a vraiment de quoi sourire. Mais, le plus grave, ce ne n'est pas tant le nombre de manifestants que les déclarations du gouvernement qui estime que le mouvement s'essouffle et que de plus en plus de français adhèrent à la réforme. Si les ministres vivaient un peu plus ce que vivent les petites gens, ils sauraient que deux journées de travail non payées (ce qui est normal) est bien souvent insupportable compte tenu des salaires. Mais que peuvent savoir ces gens là du quotidien de ceux qui se lèvent tôt et rentrent tard pour avoir un SMIC en fin de mois. Savent-ils seulement ce que gagne un jeune professeur en début de carrière après des études au minimum de BAC + 4 ? Connaissent-ils la réalité quotidienne d'un médecin généraliste ? Ont-ils bien compris que lorsque les profits d'une entreprise (et une entreprise doit faire des profits si elle veut vivre et donc faire vivre ceux qu'elle emploie) servent à rémunérer les actionnaires d'une manière outrancière et non plus le travail qui est la source de ces mêmes profits, alors que la société court à sa perte ? Je ne leur ferai pas l'injure de les croire ignorants mais, et c'est sans doute plus grave, trop bardés de certitudes dont ils ne peuvent se défaire. Lire l'article du Figaro