Le rapport de l'inspection générale de l'administration de l'éducation nationale rédigé par trois Hauts Fonctionnaires dont le moins qu'on puisse dire est qu'il ne sont pas de gauche prend d'autant plus d'importance par son contenu. Le système est en danger. On le savait mais c'est la première fois que cela sort du "cabinet" (on dit aujourd'hui "fuite"...quel barbarisme !) et l'embarras du ministre est plus que palpable. A force de réduire les effectifs, les budget (il faut les regarder en termes de pib et cela devient évident), à force d'imposer des réformes mal préparées, incompréhensibles et dont les enseignants ont à peine le temps de les mettre en oeuvre qu'une autre réforme arrive, quand elle ne contredit pas la précédente, que plus personne n'y comprend rien et que les élèves, au bout du compte, font les frais des élucubrations de quelques crânes d'oeuf qui, pour avoir été agrégés à 20 ans, se croient autorisés aujourd'hui à dire ce que doit être la jeunesse et ce qu'elle doit savoir. L'inspection générale de l'administration de l'éducation nationale a au moins un avantage sur l'inspection générale de l'éducation nationale : elle est froide, stricte et ne tient pas de discours abscons (se souvenir des référentiels bondissants !) comme l'inspection générale disciplinaire. Le système français bat de l'aile ; il pourrait bien s'effondrer à la plus grande satisfaction de quelques politiques qui veulent sa peau depuis si longtemps et qui n'ont jamais accepté la massification de l'enseignement obligatoire. Lire l'article du café pédagogique lire l'article agir.unblog Lire l'article de madinin-art