Monsieur Baroin, ne vous laissez pas endormir par le chant des sirènes d'une droite passéiste issue du monde des "crédits-rentiers". Ayant un peu connu votre père par le biais de ses activités philosophiques, son attachement aux droits et devoirs des citoyens et son engagement républicain me font penser que l'éducation vous avez reçue prend sa source dans l'humanisme, et dans une ancienne devise qui clamait avec force et vigueur "qu'un homme libre c'est avant tout un homme ami du riche et du pauvre s'ils sont vertueux". Vous n'êtes pas de ces "barons" et autres chevaliers d'industrie qui ont aujourd'hui miné les finances publiques et qui crient à l'aide quand ils se trouvent perdants dans un jeu qu'ils ont eux-mêmes initié. Vous le savez bien, ce que l'on appelle "le bouclier fiscal" est une aberration qui coûte très cher à la France pour un résultat observé bien loin des effets attendus. Les économistes, et pas les moindres, clament aujourd'hui que le système bancaire continue de plus belle sans tirer les leçons de la crise dont ils étaient responsables et les petites gens souffrent en silence, mais pour combien de temps ? Enfin, la France mise au ban des nations par ses dernières prises de position que certains de vos collègues n'ont même plus le courage d'assumer, perd sa place et son rayonnement dans le monde. Monsieur Baroin, vous êtes d'une autre génération, de celle qui fut élevée dans le respect des valeurs humanistes ; de grâce, n'acceptez plus l'inacceptable. Lire l'article du Figaro Lire l'article du Figaro