Libération, sous le titre "Blocage des lycées: quand les proviseurs font la leçon aux parents" nous dit que : "Le courrier, écrit sur instruction du ministère, s'adresse aux parents pour qu'ils découragent leurs enfants de participer à des actions de blocage dans le cadre de la mobilisation pour les retraites". Faut-il s'indigner ? Non, car, d'une part, les chefs d'établissement sont placés sous une autorité hiérarchique et, d'autre part, on oublie un peu trop vite que les chefs d'établissement sont responsables de la sécurité des personnes et des biens dans leurs établissements. On oublie aussi qu'en cas d'accidents, nombre de parents n'hésitent plus à se retourner contre l'établissement dans lequel est sensé se trouver leurs enfants aux heures inscrites règlementairement à l'emploi du temps. Il ne s'agit pas pour autant de contester à des lycéens, dont certains sont majeurs, le droit d'exprimer leurs inquiétudes et leurs idées, dans la mesure où cela se fait sous une forme acceptable démocratiquement. Cependant, il convient aussi de prendre en compte l'obligation faite aux établissements scolaires d'assurer une quotité non négociable d'heures de cours, lesquelles restent garantes des compétences et savoirs acquis. Enfin, laisser croire que des collégiens, donc mineurs, puissent quitter l'établissement sans aucune autorisation relève de l'inconscience ou de l'irresponsabilité. Que des parents autorisent des enfants mineurs à se joindre à des cortèges dont on connait depuis plusieurs années les risques de dérapages, si cela relève effectivement de leur responsabilité, il n'en reste pas moins qu'on peut légitimement s'interroger sur le bien fondé d'une telle décision. Lire l'article de Libération