Ah, les bonnes vieilles recettes ! Rétablissons le certif et tout ira mieux. On gardera certains enfants jusqu'à 16 ans en "primaire supérieur" et, ainsi, l'élite pourra travailler enfin, en paix, et sans se mêler au peuple. La vision de monsieur COPE est limitée et, sans aucun doute, assez ignorante de l'histoire de l'éducation. Ne pense-t-il pas que, pour remédier aux soucis que connaît le monde de l'éducation nationale, le meilleur moyen pour y remédier est le "REDOUBLEMENT" ! Mais, monsieur COPE, vous ignorez aussi que tous les enfants, dans le monde éducationnel et idyllique postérieur aux années 1881 et 1882, ne passaient pas le certificat d'études primaires. Loin s'en faut. N'étaient reçus que ceux susceptibles de réussir parce qu'ils étaient "présentés" par l'instituteur. Et les autres ? Ils rejoignaient la longue litanie des enfants qui travaillaient aux champs et, plus tard, dans les usines. C'est ce que vous voulez réinstaurer ? Le problème ne se pose pas en ces termes. Mais il est vrai qu'avec le discours ambiant consistant à clamer urbi et orbi que les moyens ne sont rien, que les effectifs de classe n'ont jamais eu d'incidence sur la réussite des élèves, il ne faut s'étonner de rien. Je ne suis pas un acharné des moyens, cependant, ici ou là, dans certaines zones plus fragiles que d'autres par exemple, faire classe à moins d'élèves reste un gage d'accompagnement et de réussite pour les plus défavorisés. L'accompagnement éducatif que votre majorité a voté en est une preuve. Il faudrait aussi, mais nous en sommes encore loin, qu'on cesse d'appliquer un contrôle reposant strictement sur la docimologie (les petites notes font les grands échecs) pour enfin aborder, gage d'objectivité et de succès, la démarche d'évaluation. Mais cela suppose une telle révolution que je désespère de la voir mettre en oeuvre un jour. Lire l'article du Nouvel Obs