C'est un peu ce que l'on ressent suite à la visite du président chinois en France. Notre président de la république est bien content : des milliards d'euros sont engrangés...enfin, presque, parce qu'une bonne partie de ces fameux contrats ne sont que le prolongement d'autres déjà anciens et ne semblent pas à la hauteur des attentes d'Areva ou d'Air Bus Industrie. Mais notre super président ne s'arrête pas pour si peu ! Il en a l'habitude. Pour mémoire, l'affaire des "rafales" soit disant vendus au Brésil en sont la preuve. Notre président de la république est comme un enfant qui croit qu'il suffit de dire pour que cela soit. A la différence de son prédécesseur, il ignore tout du monde et de la pensée asiatique. Et ce n'est pas son ministre des affaires étrangères qui pourra l'aider compte tenu de l'importance qu'il a aux yeux du chef de l'Etat et de son secrétaire général de l'Elysée. Alors, foin des droits de l'Homme, foin d'un prix Nobel en prison (ce n'est pas un sujet à aborder, dixit le vice-ministre des affaires étrangères chinois), foin de l'internet bridé en Chine, foin des libertés... Si recevoir un chef d'Etat répond à certaines preuves de solennité, est-il nécessaire d'en faire autant pour s'assurer quelques milliards d'euros que les chinois s'empresseront de convertir en transferts de technologie pour construire eux-mêmes ce que nous savions si bien faire. Kadhafi plantait sa tente à Paris au mépris de toutes les convenances tout en se permettant de porter des jugements odieux sur notre politique et l'Etat lui rendait tous les honneurs (décidément le crime paye !), le président chinois refuse Versailles pour aller à Nice et on se plie sans rien dire. Il est vrai que la bonne ville de Nice, au train où elle va, n'aura bientôt plus rien à envier au système chinois quant aux libertés individuelles. Quant à l'influence de notre président sur la pensée chinoise en vue du futur G20, on ne peut, hélas, que sourire de tristesse. Imaginer que la Chine va réévaluer sa monnaie pour nous faire plaisir relève soit de l'innocence, soit de l'ignorance, pire, de la complicité. Lire l'article du Parisien Lire l'article de Libération