Quand la police râle et, avec bien des précautions, commence à tanguer, les régimes politiques, quels qu'ils soient, devraient s'inquiéter. Entre les promesses faites par le ministre de l'intérieur et la réalité du terrain, entre les missions traditionnelles et les nouvelles missions, les policiers sont inquiets, à juste raison. Le redéploiement des effectifs, vieille technique pour cacher les suppressions de postes, commence à peser lourdement sur l'action des policiers. Mais ils ne sont pas les seuls : l'hôpital, l'éducation, la justice sont dans le même sac. La privatisation pointe son nez, y compris pour les missions régaliennes de l'Etat, et ce n'est pas de bon augure. Cependant, si des profs, des infirmières, des postiers dans la rue tout le monde s'en fiche, lorsqu'il s'agit des forces de l'ordre, chargées de maintenir l'ordre, il y a un grand danger à ne pas prendre ces avertissements au sérieux. Lire l'article de Libération