Dans l'article précédent, j'insistais sur la manière avec laquelle le Président de la République conduisait la diplomatie française. Nouvelle preuve aujourd'hui avec la conduite inexcusable de notre ambassadeur en Tunisie. D'un côté la cannonière, de l'autre les relents du colonialisme et le mépris porté aux anciennes colonies. Non, monsieur l'ambassadeur, on ne "s'excuse pas", on "présente ses excuses". Mais le comportement de ces nouvelles élites à l'image du pouvoir qui les a faites, montre le degré d'inculture et, pour le moins, le mépris de la courtoisie la plus élémentaire qui sont érigés en valeur. Lire l'article du Parisien

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C'est ainsi qu'on pourrait résumer notre diplomatie avec le Mexique. De coups de gueule en coups de menton, de déclarations belliqueuses genre superman aux humiliations inutiles de l'Etat mexicain, c'est Florence CASSEZ qui va payer la note. Quand un Président de la République se pense Maître du monde, quand sa ministre des affaires étrangères est dévalorisée, quand son ministre de l'Intérieur condamné par la justice reste en exercice, que voulez-vous que pense la justice mexicaine sinon que c'est l'hôpital qui se moque de la charité. Les leçons du passé n'ont servi à rien, notre Président est coutumier du fait ; la France en paye le prix fort. " Il y avait autrefois, dit Procope, fort peu de gens à la cour ; mais, sous Justinien, comme les juges n'avaient plus la liberté de rendre la justice, leurs tribunaux étaient déserts, tandis que le palais du prince retentissait des clameurs des parties qui y sollicitaient leurs affaires" ( Montesquieu, de l'esprit des lois, livre 6, chapitre 5). A méditer, monsieur le Président.