Ce n'est pas nouveau, on y était habitué. Les conseillers du Président de la République (et il y a encore peu l'ex-secrétaire général de l'Elysée) viennent s'exprimer dans les médias au nom d'une autorité auto-proclamée. Ce matin sur BFM TV, chez monsieur BOURDIN, n'a t-on pas eu la surprise d'entendre monsieur GUAINO commenter les résultats des cantonales, mais aussi ce qui se passe en Libye. C'est à croire que les ministres n'ont plus rien à dire ou alors que le Président se méfie tellement d'eux qu'ils ont ordre de se taire. Ces conseillers n'ont aucune légitimité pour parler au nom de l'Etat. Même si, on a cru le comprendre, monsieur GUAINO, en cas de duel PS-Front national n'hésiterait pas, c'est quand même un peu facile de dire que "tout le monde est responsable" des résultats du premier tour des cantonales. Parce que, tout de même, depuis 2002, la droite ne se prive plus de dire tout haut ce qu'elle a toujours pensé et que certains propos récents soulignent avec force. A force de débat sur la nationalité, sur ce qu'est être français, sur la laïcité, sur les ROMS et sur l'immigration en général, le résultat est là : on a mis le ver dans le coeur de bien des français qui, comme n'importe quel être humain, ont toujours eu besoin du "bouc émissaire". Sous Vichy, ce furent les juifs, sous Papon, les algériens, aujourd'hui les ROMS et autres émigrés. Lire l'article du Figaro