A chaque époque, son bouc émissaire. Le ministre de l'Intérieur en remet une couche. A force de petites phrases et de directives, il va bien falloir qu'un tribunal pénal se penche sur la question. Outre que le fait de dénoncer une religion, ce dont la Constitution se moque (oui, oui, monsieur le ministre de l'Intérieur, il faut la relire), ce sont des français qu'on stigmatise. J'attends de vous, monsieur le ministre de l'Intérieur, que vous dénonciez avec la même vigueur, les catholiques intégristes, les juifs orthodoxes et tous les autres. le ferez-vous ? Non, bien sûr, car ce n'est pas cela qui vous importe, mais bien la présence de gens différents qui vous gêne. Quand le Président de la République parle de "racines", il oublie un peu vite que notre peuple est fait d'un savant mélange de chrétiens, de juifs, de musulmans, d'agnostiques prudents et d'athées. Mais en période de crise, il faut des coupables. Hier, ce furent les juifs, les francs-maçons, les homosexuels ; aujourd'hui ce sont "les hordes" venues d'Afrique du nord. Ces mêmes hordes, monsieur le ministre, elles ont pourtant du sang rouge qui coula largement lors de nos guerres et leurs fils et filles d'aujourd'hui peuvent être fiers de leurs pères. A force de "monter" les français les uns contre les autres, vous faites de notre belle république un état dont l'Iran n'aurait pas à rougir. Il est vrai que les calculs politiciens favorisent ces entreprises ; pendant ce temps là on ne parle du reste, du reste qui va si mal et du pauvre peuple de France qui crève sous les augmentations des tarifs publics à un point tel que certains qui travaillent ne peuvent même plus se loger. Quand on en arrive là, le bouc émissaire est bien pratique. Lire l'article Europe 1.fr