Tous les ans, des gens meurent de froid en France. Foin des discours politiques, des déclarations tonitruantes à propos des logements sociaux construits (ou prévus), trop de gens sont à la rue. On ne les regarde plus ceux qui, couchés sur les trottoirs ou dans des encoignures de portes, tentent de se réchauffer dans de pauvres hardes. Depuis 1956, beaucoup de choses ont été faites ! Mais beaucoup restent à faire. Ce que l'on appelle "le plan grand froid" ne devrait pas exister dans un pays comme le nôtre où le droit "opposable" d'avoir un logement est inscrit dans les textes. Un peuple qui ne reconnaît pas ses pauvres, ses désespérés de la société, tous ces laissés pour compte jetés dans la rue par un chômage dont la cause est avant tout financière, n'est plus un peuple libre, un peuple fier, un peuple digne. Nos élites, tous partis confondus, se renvoient une responsabilité qui est la leur, ce qui leur permet de s'accuser mutuellement d'incompétence, leur évitant ainsi de prendre des décisions salutaires.