Il était temps, même s'il est un peu tard, que le juge Garzon soit innocenté d'un délit qu'il n' pas commis. En voulant vivifier la mémoire de ceux qui sont tombés sous le franquisme, le juge savait que les pays au passé sulfureux et trouble (et surtout les derniers survivants acteurs d'une époque où l'enfermement, la torture, les privations de liberté, les chantages sur les familles étaient monnaie courante) ont beaucoup de mal à revisiter leur histoire officielle et feraient tout leur possible pour nier leurs pages noires. Il faut du temps, l'amnistie ne peut s'appliquer aux crimes contre l'humanité. Ce fut la grandeur de Jacques Chirac de reconnaître la responsabilité de la France lors de la dernière guerre mondiale ; l'Espagne devra un jour assumer la sienne. C'est ainsi qu'un pays se grandit. Lire l'article du Figaro international