L'avantage du discours de M. MELANCHON est de jeter un gros pavé dans la mare. La révolution citoyenne qu'il appelle de ses voeux pourrait bien réussir au-delà de toutes ses espérances. Dès lors, il faudra tenir les engagements pris et je ne suis pas certain que le peuple de France acceptera sans broncher qu'on touche à tous les petits privilèges (nous en avons tous ou, du moins, nous croyons en avoir). Cela étant dit, ce discours fort et digne d'un tribun authentique sera vite confronté à la réalité du terrain et des engagements pris par la France. L'isolationnisme n'est plus d'actualité. Lorsque lors d'une interview ce même tribun déclare (au petit journal) "come back to USSR", on peut se poser la question de savoir si M. MELANCHON est sérieux compte tenu du brillant résultat obtenu par 70 ans de communisme ? Mais ce discours a aussi un autre avantage. C'est de mettre les deux candidats de tête en face de leurs contradictions et de promesses intenables. Il faudra bien trouver de l'argent ; quant à compter sur une croissance en augmentation, c'est, au mieux de l'improvisation, au pire un mensonge éhonté. Aucun économiste sérieux ne peut se risquer aujourd'hui à prévoir le situation économique de la France et de l'Europe d'ici 2017. Il va donc falloir se préparer un un durcissement de la fiscalité directe et indirecte sitôt les élections passées. On nous expliquera alors que "les caisses sont vides " (discours de gauche) ou que "la situation internationale l'exige" (discours de droite). Dans les deux cas, il faudra payer. Par exemple, dans un cas, on ne touchera pas aux retraites mais on augmentera la CSG (ce qui revient au même sur le net à percevoir), dans un autre cas, on taxera par les cotisations... En 2002, on avait dit "votez escroc, pas facho". Quel slogan pour 2012 ? Lire l'article du figaro d'après "The economist"