Il est des gens pour s'offusquer de la manière dont serait mort Ben Laden. C'est oublier un peu vite, mais ces bons penseurs le savent-ils, ont-ils seulement su, un jour de leur vie, ce que signifie l'action militaire en situation de guerre, que les actions commando ne relèvent pas tout à fait des bonnes intentions ni même de la guerre en dentelles ? Tous ces braves gens, qui sont d'ailleurs les mêmes pour demander l'intervention des forces armées afin de régler la question des banlieues, oublient un peu vite qu'un soldat en intervention a d'abord pour objectif de ne pas mourir et, si possible, d'empêcher que d'autres meurent. La guerre n'est jamais belle, ni même chirurgicale et encore moins propre. L'action contre le terrorisme est pire : l'ennemi est caché et prêt à tout. Faut-il faire des sommations d'usage quand en face de soi un soldat se trouve nez à nez avec l'un des pires terroristes connus. Que n'aurait-on dit si Ben Laden s'était échappé en tuant quelques uns des commandos chargés de le stopper dans son action mortelle ?