On peut se poser la question quand, depuis plusieurs jours, les "une" de nos journaux, télévisés et autres, titrent sur l'élection du nouveau pape et nous abreuvent de ses faits et gestes. Micros-trottoirs en séries, interviews de personnages plus ou moins connus, rétrospectives, bref c'est le retour de "la France fille aînée de l'Eglise". Et quand, un maire courageux ose rappeler que si la cantine est faite pour tous il n'y a cependant aucune raison à prévoir des régimes spéciaux liés aux convictions de certains qui se réclament de leur sphère privée pour exiger des menus conformes à leurs croyances, les médias relayent la chose comme une priorité nationale en espérant secrètement que cela fasse le buzzz ! Si, par la loi du 9 décembre 1905, la France a l'obligation de respecter tous les cultes et de faire en sorte que chacun puisse exercer sa croyance dans le respect des lois, on oublie un peu vite que "ART. 2.- La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. Pourront toutefois être inscrites auxdits budgets les dépenses relatives à des services d'aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons."